PLAIDOYER Formation Professionnelle, 3eme partie

PLAIDOYER FORMATION PROFESSIONNELE, 3ème partie.

 Par Marcel GABAUD, Octobre 2015

 CONSTITUTION DE LA TABLE DE CONCERTATION de la FTP

Comme souligné dans la 1ère partie, le leadership serait assuré par le MENFP, (Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle), qui agirait de manière concertée avec les ministères sectoriels et entités étatiques impliqués dans la formation Professionnelle. A titre d’exemple on peut citer :

 SECTEUR ETATIQUE

  1. MEF Ministère de l’Economie et des Finances
  2. MAST Ministère des Affaires Sociales et du Travail
  3. MCI Ministère du Commerce et de l’industrie
  4. MTIC Ministère du Tourisme et des Industries Créatives
  5. MTPTC Ministère des Travaux Publics Transports et Communications
  6. MSPP Ministère de la Santé Publique et de la Population
  7. MJSAC Ministère de la Jeunesse des Sports et du Service Civique
  8. MARNDR Ministère de l’Agriculture des Ressources Naturelles et du Développement Rural
  9. MCFDF Ministère à la Condition Féminine et aux Droits de la Femme
  10. ME Ministère de l’Environnement
  11. CONATEL Conseil national des télécommunications
  12. SCV Service de la circulation des véhicules
  13. BSEPH Bureau du secrétaire d’état des personnes handicapées
  14. ONART Office national de l’artisanat
  15. CNE Centre national des équipements

PARTENAIRES TECHNIQUES ET FINANCIERS

  • Unesco
  • Banque Mondiale
  • Union Européenne
  • Bureau International du Travail
  • BID
  • Agence Brésilienne de Coopération
  • Agence Française de Développement
  • USAID
  • Banque Mondiale
  • JICA
  • Coopération Suisse
  • APEFE

SECTEUR PATRONAL ET OUVRIER

  • ADIH
  • CLED
  • Forum Economique des Affaires
  • CCIH

Des points focaux seraient identifiés sur les différentes thématiques retenus par la table. Ces points focaux peuvent être des experts, des cadres exerçant des responsabilités sur certaines thématiques d’intérêt, la coordination des travaux serait assignée à une institution selon la thématique. La table peut admettre, sur demande, des observateurs dans la mesure où leurs intérêts pour les travaux de la table sont motivés.

ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE LA TABLE DE CONCERTATION FTP

Le mode de fonctionnement peut être déterminé par le Titulaire du MENFP. Toutefois les rencontres peuvent avoir lieu en fonction des thématiques à débattre, ou de la mise en œuvre de la Politique gouvernementale relative au sous-secteur de la FTP. Un secrétariat pour le suivi, interagirait avec les points focaux désignés et serait ainsi composé :

  1. Deux représentants du MENFP
  2. Un représentant du Bureau du Secrétaire d’Etat à la Formation Professionnelle
  3. Un représentant de l’INFP
  4. Un représentant des Syndicats
  5. Un représentant du Patronat
  6. Un assistant administratif
  7. Un agent de communication

ATTRIBUTIONS PRINCIPALES DU SECRETARIAT

Le secrétariat de la table sectorielle sur l’emploi aurait pour attributions de :

  1. Préparer les agendas, convoquer les réunions, veiller à la préparation et à la distribution de la documentation afférente en temps utile pour faciliter les débats ;
  2. S’assurer de la préparation des rapports de réunion, et leur diffusion auprès des participants et autres intervenants concernés, y compris via les sites internet appropriés ;
  3. Tenir le registre des partenaires, du plan d’action de la table et des procès-verbaux, la liste des recommandations et le suivi des demandes et actions formulées ;
  4. Servir de point focal pour des échanges particuliers entre le ministère de tutelle(MENFP), le MPCE(en particulier la cellule d’appui à la coordination et au suivi des tables) ;
  5. Recueillir auprès des structures techniques concernées les informations requises pour le suivi des activités du secteur ;
  6. S’assurer que les résolutions sorties de la Table de concertation s’harmonisent avec les actions menées par les structures des ministères dans la logique de coordination des politiques de l’État.

(a suivre)

Marcel GABAUD

 

PLAIDOYER Formation Professionnelle en Haiti, partie 2

PLAIDOYER POUR UNE TABLE DE CONCERTATION POUR LA FORMATION PROFESSIONNELLE en HAITI

2ème partie, par Marcel GABAUD

CONSIDERATIONS

Depuis l’an dernier, le Gouvernement de la République a déposé au Parlement un projet de loi réforme de la formation professionnelle, en attendant son vote par la prochaine législature, de manière proactive, le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle pourrait agir pour faciliter la concertation entre les autres ministères sectoriels intervenant dans le secteur. Puisque dans le cadre de la politique générale définie par le Chef du Gouvernement, le MENFP a la charge de la formulation de la politique sectorielle de Formation Technique et Professionnelle, en assurant la régulation et le contrôle de toute action publique ou privée du secteur à travers ses structures spécialisées; cette initiative viendrait donc à point nommé pour amorcer la future réforme.

PROPOSITIONS

L’actuel Titulaire du Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle pourrait prendre le leadership en mettant sur pied cette table de concertation et poser des jalons sûrs et fermes pour l’harmonisation tant recherchée au niveau du secteur de la FTP. Selon le projet de loi sur la réforme du secteur, le Ministre chargé de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle exerce, sur délégation du Premier Ministre, le pouvoir réglementaire par voie d’arrêtés ministériels en vue d’assurer l’application de la Législation en matière de Formation Technique et Professionnelle. A cet effet, cette table initiée par le MENFP, se chargerait de créer des conditions préalables à la mise en place du futur Conseil National de Formation Professionnelle ayant pour rôle principal de définir un nouveau cadre d’orientation stratégique du sous-secteur de la Formation Professionnelle. Cette table de concertation constituerait aussi un espace de travail et de dialogue fructueux pour la définition des besoins prioritaires du secteur et trouver un consensus sur les modalités de pilotage et de renforcement du sous-secteur de la formation technique et professionnelle. D’ailleurs, n’est ce pas une question qui devrait être portée à l’ordre du jour du Conseil des Ministres ?

Néanmoins, il est important de souligner que cette Table de concertation n’est pas le Conseil prévu et ne saurait le remplacer. D’ailleurs, la composition diffère. Cependant, à travers cet espace de travail, les Ministres concernés pourraient se rencontrer et, en collaboration, décider d’une ou plusieurs actions communes en faveur de la FTP. A titre d’exemple, les points suivants pourraient constituer des éléments de base d’une harmonisation et d’une standardisation des normes, on peut citer :

  • Un Registre national des institutions de formation technique et professionnelle, tous secteurs confondus, publics et non-publics habilités à délivrer des titres de formation technique et professionnelle ;

 

  • Un Répertoire national des titres et diplômes de formation technique et professionnelle, organisé en fonction des normes professionnelles de chaque métier et des programmes d’études correspondants ;  
  • Un Système d’homologation des titres et diplômes de formation technique et professionnelle, basé sur les caractéristiques d’un Cadre National de Certification ainsi que les dispositions légales et réglementaires relatives à la validation des acquis professionnels de l’expérience.

Marcel GABAUD

 

 

PLAIDOYER Formation Professionnelle

PLAIDOYER POUR UNE TABLE DE CONCERTATION POUR LA FORMATION PROFESSIONNELLE en HAITI.

1ère partie
Par Marcel GABAUD

CONTEXTE

Depuis quelque temps l’Etat tente d’élaborer une politique nationale de formation technique et professionnelle appelant à une meilleure harmonisation des actions menées par les différents intervenants publics et privés. Cependant, à ce stade de la réflexion, aucune voie claire et consensuelle adoptée par le gouvernement ne s’est dégagée. Dans ce contexte, les différents « Partenaires » du dispositif poursuivent leur action avec leurs propres approches et méthodes, sans cohérence les unes avec les autres.

L’Etat lui-même, crée cet imbroglio en ne jouant pas correctement son rôle de régulateur du système ; le MENFP n’est informé que périodiquement des actions de l’INFP. De plus, plusieurs ministères sectoriels interviennent à des titres divers dans le champ FTP sans coordination et sans références normatives partagées.

Le MENFP, via l’INFP, au nom de l’État Haïtien vient de réaliser, sur la période 2005-2012, des investissements de l’ordre de 33.5 millions de dollars de la BID, l’UE et la BCD, combinés. Des efforts de développement institutionnel important ont été entrepris. Certains autres ministères sectoriels ont eux aussi consentis des efforts non négligeables, tels le MARNDR, le MSPP ou le Tourisme. Fort de ces avancées indéniables, des progrès substantiels ont été enregistrés dans le sens d’une amélioration de la qualité de l’offre de formation professionnelle en Haïti, ainsi que de la réforme et de la gouvernance du système. La FTP est un pilier de la reconstruction et dans la vision du Gouvernement d’Haïti, la FTP constitue donc une priorité pour lequel l’Etat haïtien doit s’engager en comptant avec ses partenaires.

Aussi, convient-il donc, dans un cadre harmonieux de maintenir cet effort pour adopter et mettre en œuvre une stratégie visant l’harmonisation des actions dans le secteur de la Formation Technique et Professionnelle, aux fins de parvenir à la mise en place d’un véritable système de formation professionnelle, pouvant jouer un rôle important dans le développement économique du pays. Un tel exercice devrait rassembler l’ensemble des acteurs et parties prenantes de la FTP en vue de la réalisation d’un consensus autour d’objectifs à court, moyen et long termes.

Cette table de concertation pourra être constituée de représentants de tous les ministères sectoriels. Elle mettrait l’accent sur le premier objectif du Plan Opérationnel 2010-2015 : « Instituer un dispositif de gouvernance de la formation professionnelle et un cadre de gestion intégrée visant le développement économique et social du pays en impliquant les acteurs sociaux et économiques ».

Marcel GABAUD

L’APPRENTISSAGE EN ALTERNANCE, QUELQUES PISTES DE REFLEXIONS

L’APPRENTISSAGE EN ALTERNANCE, QUELQUES PISTES DE REFLEXIONS.     (1ère Partie)

La formation par alternance ou formation duale peut être définie comme un système de formation qui intègre une expérience de travail où la personne concernée, qui peut être élève, étudiant ou apprenti, se forme alternativement dans une entreprise privée ou publique et dans un établissement d’enseignement ou une université. Les centres de formation professionnelle, particulièrement, pratiquent ce modèle de formation duale surtout pour les métiers du secteur industriel. Toutefois, le milieu universitaire n’est pas en reste, exemple les facultés de médecine, d’agronomie, etc.

La formation en alternance est un moyen supplémentaire de découverte de la vie professionnelle active, d’alterner des connaissances théoriques et d’autres plus pratiques, de découvrir des métiers et de confirmer son choix de carrière. Ainsi, c’est donc une aide utile pour l’orientation professionnelle. Cet apprentissage pratique et contrôlé constitue en soi un moyen d’accès à l’emploi pour les jeunes encore en voie de scolarisation ou en cours d’études dans l’enseignement professionnel et technique. Pour mettre ici en application ce mode d’apprentissage, il est nécessaire que les autorités mettent en place un partenariat afin d’obtenir l’efficacité en termes de formation et de préparation à la qualification des jeunes. Lequel partenariat doit être établi, aux termes d’accords entre le MENFP et le secteur de l’emploi, avec la participation des collectivités locales, (décentralisation selon la Constitution de 1987).

Dans certains pays qui disposent d’un système d’apprentissage solide, le taux de chômage des jeunes est équivalent à celui des adultes, le taux d’apprentissage, mesuré par le nombre d’apprentis pour 1000 travailleurs employés est alors très élevé. En Haïti, le Code du Travail haïtien traite implicitement de la nature, de la forme, des modalités et conditions du contrat d’Apprentissage, (cf. : loi n°3- du contrat d’apprentissage, chapitre I, article 72). Cette loi devrait etre mise en application à la diligence du MAST. Cependant, cet aspect de la question est négligé ; peut-être, faute de manque d’intérêt des employeurs et/ou des responsables de la formation professionnelle ou encore de l’absence des employeurs dans l’orientation et la gestion du secteur. Le décret-loi du 14 mars 1985, régissant l’INFP,  quant à lui, dans ses articles 8 (a), 10 (a, c) et 20 (c, d), fait référence à l’apprentissage, aux différents modes de formation et aux types de centre, (centre de formation/production/emploi) pouvant offrir une formation duale.

Marcel GABAUD

megcons@yahoo.com
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